Pour s’informer, les ados plébiscitent les vidéos courtes et l’image
L’enquête #Génération2020 – Les jeunes et l’info révèle que pour consulter l’actualité, les ados préfèrent majoritairement le format vidéo (64%) tels que celles issues de Youtbe, les stories sur les réseaux sociaux, les reportages TV, etc.. Les articles écrits en ligne (app’ d’actu, blogs, sites web) arrivent en seconde position (29%) de leurs supports favoris. Pour la plupart, vidéos et images revêtent d’emblée un caractère plus attractif que le texte ou le son. Le contenu s’anime, bouge, vit : on lit peu l'actualité, elle se déroule sous nos yeux. Les contenus uniquement sonores ou imprimés sur du papier sont loin derrière. Ils ne rassemblent que 3% des votes des adolescents interrogés.
Dans l’ensemble, les vidéos que les jeunes consomment sont plutôt courtes. Il arrive malgré tout que les ados consultent des vidéos d’actualité de plus de 30 minutes, à condition qu’ils ou elles soient particulièrement sensibles au sujet traité. TikTok, Instagram et les réseaux sociaux analogues sont associés à la diffusion de capsules vidéos brèves, tandis que YouTube et le JT sont perçus comme des médias proposant des séquences plus longues.
Des vidéos dynamiques, allant droit au but
Pour avoir davantage de chances d’attirer l’attention des ados, l’information doit s’appuyer sur une mise en forme dynamique et aller droit au but. Présenter un sujet sans dévoiler trop de détails semble être une clé pour éviter l’ennui et le zapping, ce qui laisse ensuite le libre choix à l’adolescent·e de faire des recherches complémentaires si la thématique a éveillé sa curiosité.
Les jeunes sont attentif·ves au montage des vidéos d’actualités. Ils et elles expriment par exemple le besoin de voir des images d’illustration qui appuient les propos de la personne qui relaie l’information. Les ambiances sonores sombres ou les éléments de montage anxiogènes ne sont pas toujours appréciés et les mises en forme «putaclic»* sont perçues comme indésirables. Les ados privilégient une présentation claire, une façon énergique de raconter, qui emploie un vocabulaire adapté à leur propre façon de s’exprimer. Ils et elles sont partagé·es sur le mode de présentation des nouvelles, certain·es préférant l’expression de la parole en « face caméra » avec un décor agréable à regarder en arrière-plan, d’autres le reportage en images accompagnées d’une voix off.
La place de l’humour dans l’information est également importante. Celui-ci exerce un pouvoir d’attraction. Il leur permet d’apprendre des choses en s’amusant, mais aussi d’alléger la dimension anxiogène induite par la gravité des faits qui font l’actualité.
*Contenu web présenté de façon exagérément attirante dans le but d’attirer un grand nombre de clics et d’ainsi générer de l’engagement et/ou des revenus publicitaires.
Vidéos destinées à faire le buzz : les ados ne sont pas dupes !
La plupart des jeunes ne sont pas dupes : sans que leurs connaissances en la matière soient aiguisées, ils et elles savent que leurs clics valent de l’argent. À travers des stratégies parfois hasardeuses, ils et elles tentent d’identifier les publications ayant pour seule ambition de faire le buzz. Exposé·es à des posts aux millions de likes, ils et elles résistent à l’attrait du clic « facile », et donc suspect. Pourtant, et de manière paradoxale, la popularité d’un opérateur est aussi gage de fiabilité. Sur YouTube ou Instagram, le nombre de followers est un élément qualifiant un émetteur. Plus c’est populaire, plus on en parle et plus c’est digne de confiance. Mais si ça veut faire le buzz, on se méfie.
Et si vous discutiez avec votre ado de ses propres méthodes de recherche d’info ?
Quelles méthodes met votre enfant en place pour trouver des infos sur un sujet qui l’intéresse ? Cherche-t-il des vidéos ? Ou plutôt des articles ? Voire des podcasts ? Et vous-même comment procédez-vous ? Pourquoi pas mener la discussion avec votre enfant ?
Téléchargez ces fiches de dialogue et entamez la conversation avec lui/elle ! Peut-être serez-vous surpris de ses centres d’intérêts en matière d’information !
Vous avez envie d’en savoir plus sur les pratiques informationnelles de votre enfant ? Consultez nos autres fiches de dialogue parent-ado prêtes à l’emploi :
L’objectif de ces fiches est d’engager la discussion, non pas d’être prescriptif, ni de déterminer ce qui serait une bonne ou une mauvaise manière de s’informer.
Envie de découvrir l’ensemble des résultats de l’enquête l’enquête #Génération2020 – Les jeunes et l’info ? Consultez le site www.generation2020.be
Le contenu de cet article est extrait de l’analyse du rapport de l’enquête qualitative #Génération2020 – Les jeunes et l’info, réalisée par l’ASBL Média Animation en partenariat avec le Conseil supérieur de l’Éducation aux Médias de la Fédération Wallonie-Bruxelles (CSEM). L’enquête qualitative #Génération2020 - Les jeunes et l’info est le fruit d’une collaboration fédérale dans le cadre du projet « Belgian Better Internet Consortium » (B-Bico4), cofinancé par le programme Connecting Europe Facility de l’Union Européenne. Découvrez l’ensemble des résultats sur http://www.generation2020.be/.
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[Tape la discut'] Comment les ados s’informent-ils ?
Pour s’informer, les ados plébiscitent les vidéos courtes et l’image
L’enquête #Génération2020 – Les jeunes et l’info révèle que pour consulter l’actualité, les ados préfèrent majoritairement le format vidéo (64%) tels que celles issues de Youtbe, les stories sur les réseaux sociaux, les reportages TV, etc.. Les articles écrits en ligne (app’ d’actu, blogs, sites web) arrivent en seconde position (29%) de leurs supports favoris. Pour la plupart, vidéos et images revêtent d’emblée un caractère plus attractif que le texte ou le son. Le contenu s’anime, bouge, vit : on lit peu l'actualité, elle se déroule sous nos yeux. Les contenus uniquement sonores ou imprimés sur du papier sont loin derrière. Ils ne rassemblent que 3% des votes des adolescents interrogés.
Dans l’ensemble, les vidéos que les jeunes consomment sont plutôt courtes. Il arrive malgré tout que les ados consultent des vidéos d’actualité de plus de 30 minutes, à condition qu’ils ou elles soient particulièrement sensibles au sujet traité. TikTok, Instagram et les réseaux sociaux analogues sont associés à la diffusion de capsules vidéos brèves, tandis que YouTube et le JT sont perçus comme des médias proposant des séquences plus longues.
Des vidéos dynamiques, allant droit au but
Pour avoir davantage de chances d’attirer l’attention des ados, l’information doit s’appuyer sur une mise en forme dynamique et aller droit au but. Présenter un sujet sans dévoiler trop de détails semble être une clé pour éviter l’ennui et le zapping, ce qui laisse ensuite le libre choix à l’adolescent·e de faire des recherches complémentaires si la thématique a éveillé sa curiosité.
Les jeunes sont attentif·ves au montage des vidéos d’actualités. Ils et elles expriment par exemple le besoin de voir des images d’illustration qui appuient les propos de la personne qui relaie l’information. Les ambiances sonores sombres ou les éléments de montage anxiogènes ne sont pas toujours appréciés et les mises en forme «putaclic»* sont perçues comme indésirables. Les ados privilégient une présentation claire, une façon énergique de raconter, qui emploie un vocabulaire adapté à leur propre façon de s’exprimer. Ils et elles sont partagé·es sur le mode de présentation des nouvelles, certain·es préférant l’expression de la parole en « face caméra » avec un décor agréable à regarder en arrière-plan, d’autres le reportage en images accompagnées d’une voix off.
La place de l’humour dans l’information est également importante. Celui-ci exerce un pouvoir d’attraction. Il leur permet d’apprendre des choses en s’amusant, mais aussi d’alléger la dimension anxiogène induite par la gravité des faits qui font l’actualité.
*Contenu web présenté de façon exagérément attirante dans le but d’attirer un grand nombre de clics et d’ainsi générer de l’engagement et/ou des revenus publicitaires.
Vidéos destinées à faire le buzz : les ados ne sont pas dupes !
La plupart des jeunes ne sont pas dupes : sans que leurs connaissances en la matière soient aiguisées, ils et elles savent que leurs clics valent de l’argent. À travers des stratégies parfois hasardeuses, ils et elles tentent d’identifier les publications ayant pour seule ambition de faire le buzz. Exposé·es à des posts aux millions de likes, ils et elles résistent à l’attrait du clic « facile », et donc suspect. Pourtant, et de manière paradoxale, la popularité d’un opérateur est aussi gage de fiabilité. Sur YouTube ou Instagram, le nombre de followers est un élément qualifiant un émetteur. Plus c’est populaire, plus on en parle et plus c’est digne de confiance. Mais si ça veut faire le buzz, on se méfie.
Et si vous discutiez avec votre ado de ses propres méthodes de recherche d’info ?
Quelles méthodes met votre enfant en place pour trouver des infos sur un sujet qui l’intéresse ? Cherche-t-il des vidéos ? Ou plutôt des articles ? Voire des podcasts ? Et vous-même comment procédez-vous ? Pourquoi pas mener la discussion avec votre enfant ?
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